Après deux éditions manquées en raison de la crise sanitaire, le prix Guy Carcassonne est de retour pour une huitième édition. Ce prix, organisé depuis 2014 par le Club des juristes, en partenariat avec Le Monde et la revue Pouvoirs, vient récompenser le meilleur article constitutionnel rendu en l’honneur de l’éminent constitutionnaliste et ancien membre du Club des juristes, Guy Carcassonne. Professeur de droit public, il fut l’un des premiers membres du Club des juristes et auteur du célèbre ouvrage, « La Constitution », publié en 1996.
Pour rappel, l’auteur doit proposer un article inédit, d’une longueur de 5000 signes, portant sur une actualité française ou étrangère, relative aux questions de droit constitutionnel.
Les thématiques abordées sont larges, comme en témoigne l’un des derniers articles gagnants. En 2018, le jury avait récompensé Farid Belacel, Docteur en droit, pour son article « #MeToo “C’est en protégeant les droits des « cochons » que l’on préservera la liberté des femmes de les accuser ».
Cette année, les soixante-dix participants de l’édition 2023 ont eu l’occasion de proposer des contenus liés aux enjeux environnementaux, aux situations géopolitiques, à la remise en cause du droit à l’avortement ou encore aux données personnelles.
Pour cette édition, ce dernier était composé de :
- Marc Guillaume, préfet de la région d’Ile-de-France, préfet de Paris et Président du jury
- Wanda Mastor, professeure de droit constitutionnel
- Philippe Logak, Rapporteur général du Haut-Commissariat au Plan
- Philippe Mettoux, Directeur juridique et de la conformité du Groupe SNCF
- Jean-Baptiste Jacquin, journaliste au Monde
- Patrick Roger, ancien journaliste au Monde
Sans connaître les noms des auteurs, le jury a procédé à une sélection en deux temps. S’il a d’abord classé les articles selon la notation A, B ou C, c’est à l’issue d’une délibération finale que le choix a été fait, parmi les articles les plus appréciés.
Le Prix Guy Carcassonne du meilleur article constitutionnel a finalement été remis à Caroline Montiel, élève-avocat à l’Ecole Française du Barreau de Paris et à Hugo Le Neveu-Dejault, expert en droit constitutionnel et de finances publiques au sein de la Fondation Jean Jaurès et Adjoint au chef de bureau de la qualité comptable et de l’analyse financière de la DGAC. Leur travail, intitulé « Graver l’Histoire dans le marbre : un socle constitutionnel pour nos statues ? », a su séduire le jury par sa modernité et sa fine analyse juridique des enjeux politiques actuels.
En débutant par une comparaison avec la série « Wednesday », où l’héroïne de la série brûle la statue d’un père fondateur qu’elle juge représenter l’héritage du colonialisme américain, les auteurs offrent à leurs lecteurs une réflexion juridique sur l’appropriation politique de l’Histoire et les controverses portant sur les statues mémorielles.
Le prix leur a été remis à l’Hôtel de Noirmoutier, le 6 février 2023, par Monsieur Marc Guillaume, préfet de la région Ile-de-France, préfet de Paris. La dotation d’un montant de 1.500 euros ainsi que des livres juridiques ont été remis par Nicolas Molfessis, Secrétaire général du Club des juristes. En outre, les lauréats auront l’honneur de voir leur article publié dans le journal « Le Monde » et dans la revue « Pouvoirs », partenaires de l’évènement.
